Le matériel médical consommable : attention à la double facturation
Le financement reçu par les hôpitaux comprend le matériel médical nécessaire à vos soins. Matériaux et consommables médicaux, produits de soins, petits instruments et pansements : l'hôpital ne peut pas vous refacturer ces frais.
Pourtant, cela se produit encore toujours. Le contrôle réalisé par Solidaris dans tous les hôpitaux belges a, une nouvelle fois, révélé des exemples de double facturation, notamment pour des aiguilles, des seringues, des pansements et du matériel de suture – des coûts qui sont en fait déjà inclus dans le budget de l'assurance maladie obligatoire et que vous ne devriez donc pas avoir à payer.
Le matériel non médical : prenez-le avec vous !
Pour les produits qui ne relèvent pas des soins de santé, les suppléments sont autorisés. Par exemple pour du shampoing, une brosse à dents, du dentifrice, des chaussettes antidérapantes, un pyjama... L’idée, c’est que si vous pouvez facilement vous procurer ces produits et que vous ne les avez pas pris avec vous, l'hôpital peut les facturer.
Pour éviter des frais supplémentaires, veillez donc à apporter les affaires dont vous aurez besoin pour votre hospitalisation. Il serait bête de devoir débourser de l’argent pour un peigne ou de la mousse à raser.
Cependant, Solidaris note que, également en cas de facturation pour du matériel non médical, de très grands écarts de prix sont constatés d’un hôpital à l’autre. Un dentifrice peut ainsi coûter 0,35 € dans un hôpital et 6,99 € dans un autre.
Pour Solidaris, les hôpitaux doivent cesser d'agir de la sorte
Souvent, il ne s'agit que de petits montants. De ce fait, la plupart des patients ne se posent pas de question sur leur facture. Pourtant, les coûts pour le patient s'additionnent. Et avec cela les gains financiers pour les hôpitaux qui se livrent à cette pratique : les petits ruisseaux font les grandes rivières !
Solidaris demande donc aux hôpitaux :
- de cesser de facturer des suppléments illégaux pour du matériel de soins ;
- de facturer des prix raisonnables pour les produits non médicaux ;
- de publier des listes de prix claires, accessibles et complètes.